Conseils, Dossiers

Changement pour un travail vivant

Temps de lecture : 2 min

Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis

Alors que je me posais des questions sur mon choix d’orientation, une prof à la fac d’économie m’a dit : « tu sais, du travail, il y en a ». Nous étions en 2012, encore en pleine crise économique. Cette phrase me trotte encore dans la tête et je la partage souvent avec celles et ceux, qui me partagent leurs craintes concernant leur avenir professionnel.

C’est vrai, du travail, il y en a.

D’après les derniers chiffres officiels, au total, on compte 264 400 emplois vacants au 2e trimestre 2021 en France.

Ce nombre augmente de 21 % par rapport au 1e trimestre 2021, cette hausse étant particulièrement marquée dans le tertiaire marchand, la construction et l’industrie. [Source : DARES – l’enquête Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo) trimestrielle pour les entreprises de 10 salariés ou plus.]

En juin 2021, le seuil du million d’offres sur Pole Emploi a été dépassé plusieurs fois, c’est inédit ! Et si une personne sur deux souhaite se réorienter, ce n’est pas pour rien. La conjoncture nous pousse à le faire.

C’est la grande rotation.

Comme la nature change, évolue, grandie, nous faisons de même pour nous adapter au mieux à ce nouveau monde.

La reconversion professionnelle / orientation professionnelle en 2021 en France.

Travailler, ce n’est pas seulement produire ou fabriquer, ce n’est pas seulement transformer le monde, c’est se transformer soi-même et, dans le meilleur des cas, s’accroître soi-même, construire sa santé et son identité » (Molinier, 2002).

Le sens au travail, ce n’est pas nouveau. Ou plutôt la perte de sens devrais-je dire. Mais cet intérêt était réservé au domaine psychologique et aux sciences de gestion, rares étaient les économistes qui prenaient en considération l’humain parmi les facteurs capables d’influencer le système. C’est d’ailleurs pour cela qu’après ma licence d’économie, je me suis réorientée vers les ressources humaines puis vers l’accompagnement au changement, toujours guidée par l’envie de démontrer l’importance :

  • de nos aspirations,
  • de nos envies,
  • de nos talents,
  • de nos compétences,
  • de notre potentiel dans la société, et dans le monde plus généralement.

Certaines théories en ce sens, ont tout de même vues le jour, à l’image de celle proposée par Mary Parker Follett par exemple. Mais ces approches jugées trop humaines, trop sensibles, trop bisounours, trop féminines, trop altruistes, sont mises de côtés voir étouffées.

La paie ne fait pas tout

Mais autour 2010, avec le nombre croissant d’épuisements professionnels, les recherches s’orientent vers le sens du travail.

Eh oui, même très bien payé, les êtres humains s’épuisent.

C’est à ce moment là que l’obsession de l’intérêt pécunier comme unique facteur de motivation fait place à tout le reste. C’était comme si cette dichotomie entre un bonheur au travail hédonique (conditions de travail, salaire) et un bonheur au travail eudémonique (épanouissement, développement), comme le proposait Herzberg en 1959, commençait à disparaître.

Il est grand temps d’arrêter de choisir entre l’économie ou le social, entre l’argent ou le bonheur, stop.

Aujourd’hui, avec la libération de la parole, les nombreux témoignages, il est facile de constater que les plaintes des travailleurs ne proviennent pas – en majorité – de problèmes financiers. Et les études le prouvent, notamment celle intitulée « Quand le travail perd son sens » de Thomas Coutrot et de Coralie Perez parue en août 2021, dans laquelle il est convenu que les trois dimensions constitutives du sens du travail : le sentiment d’utilité sociale, la capacité de développement et la cohérence éthique ont une influence accrue sur les reconversions professionnelles mais également sur le nombre de jours d’absence pour maladie.

Il est donc essentiel de participer au développement des potentialités et de créer une véritable utilité sociale pour les organisations et pour les travailleurs. Redonner du sens au travail, c’est lui redonner de la vie.

Un travail vivant

Le travail vivant se différencie du travail aliéné car aujourd’hui « la question de la vie et de la mort ne peut plus se poser en dehors d’un questionnement sur l’organisation du travail elle-même » (Sidi Mohammed Barkat, 2010)

Le travail vivant, l’accomplissement de soi, l’expression du plein potentiel : c’est surmonter la difficulté de la tâche, c’est sortir victorieux et renforcé de la confrontation avec la résistance du réel ; cela signifie, à la fois, augmenter les pouvoirs d’action, de perception et de sensibilité de la personne, et ainsi accroître le sentiment d’identité psychique qui en résulte, en tant que maîtrise de son pouvoir vital (Dejours et al., 2018, p. 90).

Pour en savoir plus sur le « travail vivant »

Un mot pour toi si tu doutes encore

Et on ne le dit pas assez (je trouve) mais tu as le droit, le droit de changer d’avis.

Peut importe ton âge, l’orientation professionnelle évolue toute la vie, les premiers choix que tu fais / tu as fais ne détermine pas forcément tes choix et tes opportunités futures – heureusement !

Tu as le droit d’avoir envie d’autre chose, tu as le choix de ne plus vouloir être la même personne qu’avant, tu as le droit de suivre ton instinct, les nouvelles tendances ou tes nouvelles envies.

Tu peux avoir fais un BAC+5 et décider de faire un CAP (ou l’inverse). Tu peux reprendre une formation à tout moment. Tu peux avoir fais une grande carrière dans un secteur et décider de redémarrer à zéro dans un nouveau domaine. Tu peux vouloir te lancer et tenter l’aventure de l’entreprenariat même si le salariat semble moins risqué.

💜 Ce qui te plaisait peut ne plus te plaire.
💜 Tu peux faire ce que tu veux.

L’avis de ton entourage, de ta famille, de tes parents, de tes amis, de la société, c’est important c’est vrai, difficile de ne pas être influencé, mais ne laisse pas tes peurs et celles d’autrui freiner tes rêves. Laisse toi guider par ton cœur (en essayant d’avoir la tête froide bien sûr). C’est super de se réorienter, d’essayer de nouveaux métiers (même moins payé ou moins qualifié), de faire de nouvelles formations. C’est évolution, l’agilité, l’adaptation, la liberté.

Début d’une nouvelle vie ? Tu fais partie des 50% qui a envisagé, initié ou réalisé une reconversion ? Que t’inspire ces chiffres ? Racontes moi 💜


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Racontez-nous ce qui vous a poussé à vouloir vous réorienter, comment ça se passe, les bénéfices, les difficultés, vos questionnements, votre expérience peut aider ! Aucune information personnelle n’est requise, c’est totalement anonyme et gratuit 💜

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