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J’ai obtenu un emploi dans un cabinet de recrutement alors que je n’avais pas d’expérience dans ce domaine. Ils souhaitaient me recruter en tant que « chargé.e de recrutement junior ». J’étais vraiment ravie, j’allais apprendre beaucoup de choses et tout cela en situation réelle.
Tout se passait plutôt bien jusqu’à ce qu’on arrive à la quatrième semaine de mon contrat.
Je travaillais en binôme avec un autre chargé de recrutement qui était en quelque sorte mon « mentor ». Il me « formait » ou plutôt été censé me former sur ce que je devrais faire en autonomie par la suite.
Un jour, où lui et le reste de l’équipe étaient en formation sur un outil, j’étais seule au bureau. Il m’avait alors dit que je pouvais m’atteler à appeler des candidats (avec une liste à l’appui). C’est tout ce qu’il m’a dit. J’ai donc pensé que je devais simplement établir un premier contact avec les candidats et que mon collègue les rappellerait ultérieurement s’ils étaient intéressés. J’ai pensé de cette manière tout simplement car dans ce cabinet tout devait sous contrôle. En gros, on ne laisse pas de débutant gérer ce qui touche à l’extérieur. Le risque étant d’entraver l’image du cabinet.
Bref. J’ai appelé un candidat, j’ai brièvement échangé avec lui. J’en ai parlé à mon collègue qui a voulu le présenter au client puisqu’il n’avait rien d’autre sous la main. C’est lui qui décide après tout.
Lors de la réunion client, des précisions ont été demandées au sujet du candidat. Des précisions que je n’avais pas demandé car je ne savais pas qu’elles étaient capitales. Personne, absolument personne ne m’avait spécifier ce point important. Ces précisions, mon collègue n’a pas sût les communiquer. Et là, c’est le drame. Ma manager apprend ce manquement. Évidemment, mon collègue explique en disant que c’est ma faute : je me fais convoquer dans le bureau de la directrice. Et je me fais remonter les bretelles avec une telle force et une telle violence que j’en ai les larmes aux yeux. Je suis totalement démunie face à ce tsunami de critiques qu’elle fait sur mon travail et dont personne n’avait ne serait-ce qu’évoquer.

A ces yeux, je suis d’une grande incompétence. Quand j’y pense, je trouve que c’est d’une injustice absolue. 2 entretiens et un test de personnalité. Ils savaient que je n’avais pas d’expérience dans le recrutement mais surtout que j’avais une grande soif d’apprendre. Mais comment apprendre sans le droit à l’erreur ? Cette femme n’a manifesté aucune empathie, aucune bienveillance. Ou bien elle ne pensait qu’à son entreprise et à l’image véhiculée.
Deux jours plus tard, les deux directeurs m’annoncent : « on souhaite s’arrêter là ». Ma période d’essai prend fin. Je m’y attendais. C’est peut-être mieux ainsi après tout. La mentalité de ce cabinet n’est pas la mienne, ça c’est certain.
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