Jeunesse au bord du précipice, Les témoignages

« Ca me dégoûte du monde du travail alors que je suis en début de carrière. »

Temps de lecture: 1 min 4 s

Toutes mes expériences professionnelles depuis mon entrée sur le marché du travail (stages inclus) ont été marqués soit par la présence de personnes toxiques qui malmènent de manière totalement décontractée leur collègues j’ai également été confronté à des défaillances managériales (manque d’organisation manque total d’éthique et de bienveillance de la direction).


Voici quelques exemples:

  • Le terme bougnoule / terroriste et autres termes racistes utilisés pour parler de personne typés en pleine open-space (je suis d’origine maghrébine) aucune réaction des collègues ou du manager.
  • Ma direction m’a forcé de reprendre le travail sans équipements de protection alors qu’on était confiné avec le contexte covid, quand j’ai refusé de prendre des risques pour ma santé ils m’ont expliqué que je manque de bonne volonté alors qu’ils étaient tous en télétravail.
  • J’ai signalé la présence de harcèlement et manque de bienveillance de certains collègues à la direction on m’a répondu que c’était pareil partout et qu’il fallait du mental.


J’ai encore de nombreuses tristes anecdotes, le constat c’est que ça me dégoûte du monde du travail alors que je suis en début de carrière je suis d’ailleurs en train de remettre en question tout mon professionnel.


Des solutions existes :

  1. Plus de formation et accompagnement aux managers.
  2. Plus d’éthique et de bienveillance doivent être pris en compte dans les stratégies d’entreprise.
  3. Le respect d’autrui et comportement doivent être primordiales dans un cadre professionnel.

C’est une thématique qui me tient à cœur je suis dispo pour échanger.

Vous aussi ? Vous avez connu des pratiques et/ou des comportements au travail qui vous semblent inadmissibles ?

Racontez-nous ! Sur TravailEcoute, vous pouvez témoigner anonymement et gratuitement, pour vous libérer et peut-être faire changer les choses !

Vous avez besoin de plus, d’être accompagné, de parler à quelqu’un qui vous comprenne vraiment.

Ici, on prend du temps pour vous et on cherche des solutions ensemble.

Comportements toxiques, Les témoignages

« Il n’en pouvait plus et n’avait de cesse de venir me voir pour recréer du contact… »

Temps de lecture: 5 min 4 s

Bonjour à toutes et à tous,


Cela fait plusieurs mois que je suis victime d’harcèlement sexuel de la part de mon supérieur hiérarchique… Début nous avions une bonne entente. Je m’efforçais de conserver de bonnes relations au travail. Dès le début, alors que je le vouvoyais, il a insisté pour que l’on se tutoie car selon ça lui donnait l’impression d’être vieux, « d’être mon père ». Cela aurait dû m’alerter mais non puis il y a eu les regards de merlan fris, les regards hyper insistants tous les midis durant la pause déjeuner, la surveillance de mon arrivée au bureau via les caméras de vidéosurveillance (il y avait accès) pour débarquer dans mon bureau chaque matin 15mn à peine après mon arrivée… Alors que je n’arrivais jamais à la même heure…

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Comportements toxiques, Les témoignages

« Ma chef me harcèle »

Bonjour, ma chef me harcèle elle me dit que je fais des histoires. Je n’ai pas le droit de dire bonjour et elle m’a retiré des heures de ménage et m’a menacé que si je répondais pas au téléphone, qu’elle voulait me retirer des heures et aujourd’hui elle m’a redit la même chose. Je ne sais plus quoi faire.

Le harcèlement moral, plus d’informations à ce sujet :

Le verbe « harceler » viendrait du mot « herser », qui signifie, « soumettre à l’action de la herse ». La herse est un instrument à dents de fer ou d’acier, qu’un attelage ou un tracteur traîne roule sur une terre labourée pour briser les mottes, pour enfouir les semences ou les mauvaises herbes ».

Pour en savoir plus sur le harcèlement moral, l’article complet est juste là :

Harcèlement Moral au travail – TravailEcoute.com

On en parle aussi :

Les toxifiers

Les toxifiers représenteraient 5 à 10% des employés d’une organisation (voire plus selon certaines entreprises…). Leurs comportements…

Keep reading

Parce que chaque histoire mérite une attention particulière…

Je prend le temps de vous écouter.

Comportements toxiques, Les témoignages

« Je connais des collègues qui consomment de la cocaïne pour tenir le rythme »

Temps de lecture: 1 min 15 s

Bonjour, je viens de découvrir ton travail. Bravo et merci !

Perso je travaille en communication et c’est considéré comme normal de faire systématiquement des heures supplémentaires (pas payées of course). Il y a une sorte de culture malsaine de « qui tiendra le plus longtemps » (surtout en agence mais pas que).

Je connais des collègues qui consomment de la cocaïne pour tenir le rythme (en marketing publicité et journalisme c’est assez connu).

Au début, en sortant de mes études, je pensais normal aussi de donner tout ce que j’ai pour « mériter » ma place. Je commençais à 9h30 et rentrais à 22h, 23h chez moi. Je bossais le weekend. 60h par semaine c’était normal. Puis j’ai commencé à tout simplement être moins efficace dû à la fatigue et on ne m’a pas renouvelé mon contrat.

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Comportements toxiques, Divers, Les témoignages

« On te l’avait dit pendant ton entretien que c’était dur de travailler qu’avec des hommes ».

Bonjour,


Je suis Floriane, j’ai 23 ans et je suis victime d’harcèlement sexuel et moral dans mon travail.

J’ai commencé en tant qu’alternante dans cette entreprise (spécialisé dans le BTP) en septembre 2018.

Au bout d’une semaine, un collège m’a dit « il n’y a rien de comparable avec la précédente tu es plus mignonne ». J’ignorais à ce moment que c’était le début d’une période très difficile et des conséquences que ce genre de paroles auraient sur ma vie.

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Divers, Jeunesse au bord du précipice, Les témoignages

« Je me faisais crier dessus pour des motifs totalement vides de sens. »

Jeune femme de 20 ans, je démarre dans la vie et on me propose un job dans le lycée où j’ai effectué ma formation, je devais préparer les TP (travaux pratiques).

Les premiers jours sont… comment dire… bizarres.

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Divers, Dossiers

Harcèlement Sexuel au travail

Selon le sondage ifoP « les françaises et le harcèlement sexuel au travail » pour VieHealthy réalisé en 2018, une française sur trois a été confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle, sans pour autant en avoir conscience. En effet, si 32% des femmes interrogées cochent toutes les cases qui permettent de dire qu’elles ont vécu une situation de harcèlement au sens juridique du terme, seulement 20% ont ce sentiment. Et finalement seulement 5% des cas seraient portés devant la justice…

Comme nous avons pu le voir, le harcèlement moral ou psychologique est extrêmement violent voire destructeur pour les êtres humains mais le harcèlement sexuel, lui, touche l’intimité. La déstabilisation est donc beaucoup plus intense. Chaque individu réagit de façon différente à des agressions mais nous essayerons ici de décoder et déconstruire ce mécanisme dans le monde professionnel, toujours dans une démarche de prévention (et pourquoi pas, de guérison…).

Marie Deveaud-Plédran dans sa thèse au sujet du harcèlement dans les relations de travail explique très bien, à mon sens, toute la spécificité du harcèlement sexuel et la dimension que peut prendre de tels agissements au travail.

Mais concrètement, à quoi ressemble le harcèlement sexuel au travail ?

Heinz Leymann, docteur en psychologie ayant étudié harcèlement moral, a noté trois comportements relevant du harcèlement sexuel dans la sphère professionnelle :

  • l’utilisation de propos obscènes ou dégradants
  • une approche ou une proposition verbale de relations sexuelles
  • des agressions physiques, qu’il appelle «passages à l’acte»

Au travail, ces comportements peuvent créer « une situation hostile, intimidante ou offensante » et porter atteinte à la dignité d’une personne, en voici quelques exemples :

  • « Plaisanteries » obscènes, dégradantes
  • Dévisager avec insistance
  • Déshabiller du regard
  • Commentaires sur le physique, le comportement, la tenue vestimentaire
  • Questions privées et/ou intrusives
  • « Avances » à connotation sexuelle
  • Des invitations dans des lieux ou à des horaires compromettants
  • Des cadeaux gênants
  • Adopter une gestuelle à connotation sexuelle
  • Proximité physique intrusive, même sans contact
  • Attouchements, même considérés sans connotation sexuelle.

Tous ces comportements ne sont pas anodins et doivent être pris au sérieux. Il n’y a aucune raison qui puisse justifier un tel manque de professionnalisme surtout lorsque ces approches ne sont pas consenties.

Le harcèlement ce n’est pas de la drague

Le début de la libéralisation de la parole avec #MeToo permet de remettre la séduction dans le contexte qui est le sien. Un contexte qui se veut plaisant et partagé. A la différence du harcèlement sexuel, la drague est admise au travail tant que le ressenti est positif comme le souligne le livre blanc de la prévention du harcèlement sexuel au travail élaboré par l’ANDRH (Association Nationale des DRH).

Pour rappel, le harcèlement sexuel est sévèrement puni dès lors que les agressions répétées portent atteinte à la dignité d’une personne ou qu’elles créent une situation intimidante, hostile ou offensante (2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amande).

Bon à savoir :

  • Un fait unique peut suffire à caractériser le harcèlement sexuel
  • Depuis le 6 août 2012, la victime n’a plus à apporter la preuve du harcèlement sexuel.
  • Il y a harcèlement sexuel même s’il n’y a aucune relation hiérarchique entre la personne harcelée et son harceleur.
  • Les personnes qui harcèlent sont passibles de sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement.
  • Malgré les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 qui fixe désormais un barème des indemnités prud’homales, en cas de harcèlement sexuel, ce barème ne s’applique pas.

Quand le harcèlement est environnemental…

Le 7 février 2017, la cour d’appel d’Orléans a reconnu l’existence d’un harcèlement sexuel d’ambiance ou environnemental. Le harcèlement d’ambiance est caractérisé par une situation où « sans être directement visée, la victime subit des provocations et blagues obscènes ou vulgaires qui lui deviennent insupportables ».

Les réactions face au harcèlement sexuel au travail

Alors comment réagissent les personnes face au harcèlement sexuel au travail dans la majorité des cas ? Et bien sachant que l’objectif est clairement de mettre la victime dans l’embarras, la première réaction va être la gêne. Forcément, au travail, personne ne s’attend à parler de sexualité. En tout cas, aucun contrat de travail ne stipule un consentement aux blagues perverses, aux remarques dérangeantes ou aux invitations déplacées alors quelles sont les solutions ? Marie Deveaud-Plédran développe, dans sa thèse, cette situation où la victime de harcèlement sexuel se retrouve face à deux choix :

« 1) Soit elle refuse catégoriquement les avances, se rebelle contre les plaisanteries grossières et, immanquablement, elle est traitée de « frustrée », de « frigide » de « mal baisée », etc. On se moque d’elle et les agressions reprennent de plus belle. Il arrive aussi que l’agressivité se déchaîne et qu’on lui assène que finalement, elle n’est ni désirable, ni belle, qu’elle est même « franchement moche », qu’elle n’a pas assez d’attributs ou qu’elle en a trop. Le mépris et les insultes seront le miroir du refus exprimé.
2) Soit, pour ne pas essuyer de nouvelles plaisanteries graveleuses ou des sarcasmes qu’elle ne parviendra pas à éviter, elle se prête au jeu, est contrainte de sourire ou se force à rire, ou encore proteste mollement, et là, elle est prise au piège. Elle sera pour longtemps encore la proie de son ou de ses agresseurs, surtout si le phénomène d’entraînement du groupe les renforce dans le sentiment de toute puissance et d’impunité et si la « #culture » de l’entreprise encourage de tels comportements. La situation peut même dégénérer et, si rien n’arrête le processus, déboucher sur de réels passages à l’acte. »
Marie Deveaud Plédran – Le harcèlement dans les  relations de travail
.

Elle ajoute également que « le harcèlement sexuel ne peut véritablement se définir qu’a posteriori, lorsque ledit comportement a été décodé et déconstruit ». C’était également l’intérêt de cet article. Tenter d’en savoir plus, de mettre des mots et de comprendre le mécanisme du harcèlement sexuel…


Pour en savoir plus, vous retrouverez ici quelques pistes de lecture ici.

Et par , vous découvrirez le témoignage de la blogueuse Fammelette, son expérience, sa réalité, son ressenti sur la question.


Vous avez connu le harcèlement sexuel au travail ?

Comment avez-vous réagit ?

Racontez-nous !

Moi aussi, je l’ai vécu.

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