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Je ne sais pas trop comment raconter mon histoire. Par quoi commencer… Je suis travailleur social dans la protection de l’enfance à domicile. J’ai intégré cette entreprise en octobre 2019. J’ai toujours voulu faire un métier d’aide et de soutien.

Au début c’était le top !

Un métier pas toujours évident mais je savais dans quoi je me lancer. Avec une cadre à l’écoute et toujours présente. Mais au bout de quelques mois elle a décidé de partir, je ne sais pas pour quelle raison et qu’elle motivation. Ensuite les cadres se sont enchaînées, unes par unes, sans jamais rester. Les conditions de travail se sont dégradées. Les plannings pas à jour avec des familles pas au courant de nos interventions. Des RTT mis sans mon autorisation ou ma demande.

Un jour, une intervention dans une famille, un père devient menaçant envers moi. Ce qui arrive parfois. Faut savoir que nous intervenons seule à domicile. Et que nous avons une réunion par semaine d’une heure d’équipe pour échanger. Non rémunéré. Ce qui est très peu !

Mais du coup, je refuse de retourner dans cette famille. Je demande un relai ou une intervention en binôme. L’entreprise insiste à plusieurs reprises pour que j’y retourne. Je refuse. Je ne me sens pas en sécurité de retournée seule. J’angoisse. Je reste sur mon refus et sur ma décision. J’attends mon entretien annuel afin d’évoquer cet incident. Mais tous mes collègues ont leur entretien annuel sauf moi. Je ne comprends pas pourquoi ? Je demande pourquoi ? On m’explique qu’il sont en manque de temps et de moyen.

Je continue de travailler.

Je me questionne sur ma posture professionnelle. Certains collègues me rassurent. Pendant mes congés, l’entreprise m’appelle tous les jours afin d’avoir des éléments par rapport à mes interventions. Éléments qui sont dans les rapports.

Ma voiture brûle, l’expert dit que c’est du vandalisme et qu’on a brûlé ma voiture volontairement. Je repense au menace de cette homme… Je sais pas si c’est lui ou simplement un acte au hasard.

Je retourne travailler. Je demande une rupture conventionnelle, évidemment refusée sous prétexte que je suis un très bon élément, que je suis un repère par rapport aux partenaires. Je vais voir mon médecin. Il prend ma tension 8,5. Arrêt de travail pendant 15 jours. Je me sens tout le temps angoissée… Le médecin propose de me diriger vers la médecine du travail pour avoir un mi-temps thérapeutique.

Je ne suis pas prête. Je veux quitter cette entreprise qui ne me soutient pas, qui ne m’écoute pas. Qui ne dépose pas de plainte… Mais si je démissionne, trois mois de préavis, je suis en CDI. Je suis perdue.

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