Caissière en libre-service, Les témoignages, Quand le corps parle...

« Les moqueries, la pression perpétuelle et les reproches d’un travail soit disant mal fait, étaient mon quotidien… »

Bonjour à tous. Voilà, aujourd’hui j’ai décidé de vous faire part de mon histoire, je dis cela car ce n’était pas seulement mon quotidien au travail mais ce que j’ai vécu ou même subi…

Après avoir élevée ma fille pendant 9 mois, en mars 2015 je reçois un coup de fil pour un entretien d’embauche pour un CDD de 5 mois en tant que caissière employée libre service. Quelle joie ! J’allais enfin reprendre une activité et une vie sociale même si cela n’allait pas être simple car je devais laisser ma fille, bref…

Après une formation d’une journée à la direction régionale, j’attaque le lundi suivant. La réalité fut bien différente par rapport à celle que l’on nous avaient présentée ! Rapidité (ou précipitation même…) et efficacité étaient les maîtres mots. Un jour, après une journée difficile à dépoter 6 palettes dans l’après midi, avoir été en 2ème caisse, je devais passer le balai et l’auto-laveuse avant la fermeture du magasin. Éreintée, j’exécute ma tâche sans trop réfléchir tellement mes jambes et mon dos me faisait souffrir. Nous nous saluons et partons chacun de notre côté.

Le lendemain midi, je reprends mon poste. Et à peine arrivée, je suis convoquée dans le bureau par le responsable réseau… La chambre froide est restée ouverte toute la nuit (le chauffeur a livré vers 18h et il est reparti sans refermer, d’ailleurs la chef caisse n’a pas pris la peine non plus de vérifier alors que c’est son rôle normalement…) et la dernière personne à être passée devant c’était moi… Je me suis faite pourrir avec bien sur une lettre d’avertissement.

C’est là qu’a commencé le cauchemar ! S’en est suivi les horaires de folie, les jours pour mon mariage qui ne m’ont jamais été donnés, mes repos non respectés, etc…

Après mes 5 mois, un CDI m’a été proposé mais dans un autre magasin. J’étais tellement fière d’avoir donné mon maximum et d’offrir à ma famille cette sécurité, c’était merveilleux. J’ai donc signé en septembre 2015. Dans mon nouveau magasin, j’avais une super chef, qui est malheureusement partie en arrêt maladie pour ensuite quitter la société… Les moqueries, la pression perpétuelle et les reproches d’un travail soit disant mal fait, étaient mon quotidien… Puis après de nombreux décès dans ma famille, j’ai été en arrêt maladie pour 1 mois, et une collègue s’en est alors prise à moi en m’insultant par message et me reprochant de ne pas être présente au magasin, de « mettre en galère » les autres filles ! C’est là que je me suis enfoncée et effondrée définitivement.

Après 2 mois en arrêt par mon médecin traitant, je me suis dirigée vers une psychiatre qui a posé des mots sur mes douleurs… J’ai fait une dépression sévère, un burn-out…

N’attendez pas d’en arriver là pour réaliser qu’on vous a détruit, et parlez !!!

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